Il existe deux types d’opérations pour stabiliser une épaule, toutes deux réalisées entièrement sous arthroscopie par le Dr Bessière :

  • Opération de Bankart :

Le chirurgien va réinsérer le bourrelet glénoïdien et retendre la capsule articulaire. Il utilisera pour cela des ancres filaires  (2 à 4 en général) qui vont permettre de reconstruire l’anatomie des ligaments de l’épaule au plus proche de l’origine. On réalisera cette opération dans les cas d’instabilité vraie pour lesquels il n’existe pas de lésion osseuse importante. C’est aussi cette opération qui sera réalisée dans le cas des épaules douloureuses et instables.

  • Schéma de l’omoplate « normale ». Vue « en face » de la glène.
  • Lésions du bourrelet et de la capsule créées par une luxation.
  • Schéma représentant l’opération de Bankart. Les points noirs sont les ancres filaires.

  • Exemple 1 : Vue opératoire d’une lésion de Bankart avant réparation. Vue intra articulaire en arthroscopie.
  • Après réparation. En bleu 2 ancres filaires. Le bourrelet est rattaché à la glène et la capsule retendue.

  • Exemple 2 : Lésion de Bankart associée à un fragment osseux (« Bony-Bankart ») après une luxation. Vue intra articulaire en arthroscopie.
  • Même patient après réparation par ancres.

    • Butée sous arthroscopie associée à l’opération de Bankart :
 Vous trouverez en cliquant ICI sur ce site  une vidéo animée en 3D décrivant le principe de l’opération, et en cliquant ICI sur ce site  une vidéo  résumant un cas de cette opération réalisé par le Dr Bessière.

L’opération de Bankart décrite ci-dessus amène de très bons résultats, mais pas pour tous les patients présentant une instabilité vraie : Cette opération a de forts risques d’échec (c’est à dire qu’elle ne « suffira » pas à stabiliser l’épaule de façon définitive) quand les lésions osseuses sont trop importantes, ou que le patient est très jeune et hyperlaxe, ou fait un sport « à risque » de manière intensive ou en compétition.

Dans ces cas là le chirurgien préférera réaliser une intervention, toujours entièrement sous arthroscopie,  où il associera une butée osseuse à la réparation des ligaments. Cette butée sera prélevée au niveau de la coracoïde, et transférée en avant de la glène, puis fixée par 2 boutons (un en avant, 1 en arrière) reliés par un fil. Elle sera passée à travers le muscle sous-scapulaire, qui est en avant de l’épaule.

  • Schéma de l’omoplate montrant l’opération de Bankart associée à la butée osseuse.
  • Schéma d’une épaule « normale » vue de face.

  • Schéma de face d’une épaule après opération associant opération de Bankart et transfert de la butée osseuse.
  • Lorsque le patient écarte le bras du corps, le tendon du court biceps relié à la butée se tend, et « retient » la tête de l’humérus.

Butée osseuse fixée par 2 boutons métalliques (contrôle après « butée plus Bankart sous arthroscopie »). Radiographie de Face d’épaule

Les 2 opérations (réparation des ligaments seule ou associée à une butée osseuse) se déroulent de la même façon, et ont des suites similaires. La seule différence est que la durée opératoire est plus importante pour la « butée » (1h30 à 2h contre 45 à 60 minutes). Cependant chaque opération est unique et dépend de nombreux facteurs.

Les patients rentrent le jour même de l’opération dans la clinique choisie. Après l’accueil et leur installation en chambre, ils iront au bloc opératoire au moment prévu dans le programme chirurgical. L’anesthésiste fera alors une anesthésie à la base du cou (« bloc » locorégional), pour « endormir » l’épaule pendant 14 à 24h après l’intervention. L’opération sera ensuite réalisée sous anesthésie générale. L’attelle en rotation neutre  sera mise par le chirurgien en fin d’intervention.

Il s’agit d’interventions sous arthroscopie, c’est à dire sous contrôle vidéo. Le chirurgien « n’ouvre » pas l’épaule avec une longue incision. Il n’y a donc pas de cicatrice, mais des petites incisions de 4-5mm pour passer les instruments (2 à 3 pour le « bankart », 7 pour la « butée »).

Le patient est ensuite réveillé, puis surveillé en salle de réveil. Il remonte ensuite dans sa chambre. Le Dr Bessière passera le lendemain matin pour sa visite, et donnera alors des explications précises sur les suites, ainsi que les prescriptions (ordonnances, arrêt de travail…). Le patient rentrera chez lui en fin de matinée.

Il sera revu systématiquement à 1 semaine par le Dr Bessière à son cabinet de consultation.

Le taux de satisfaction  après ce type de chirurgie est supérieur à 90%. Il s’agit donc de 2 opérations dites « gagnantes ».

Le taux de réussite de ces interventions est lui aussi supérieur à 90%.

Cependant, chaque opération est unique, et toutes sortes de difficultés peuvent survenir. Il serait impossible ici de lister tout les problèmes théoriquement possibles. Globalement ils sont de trois ordres :

  • Risques anesthésiques : comme pour toute opération chirurgicale, il existe un risque lié à l’anesthésie. Il est toujours possible d’observer une allergie inconnue et imprévisible à un produit, ou un problème d’ordre plus général. Cependant les techniques d’anesthésie moderne permettent de minimiser ce risque, et donc de justifier d’effectuer des opérations à titre purement fonctionnel. De plus, un bilan pré-opératoire aura été réalisé pour prévenir ce risque, avec une consultation de cardiologie au dessus de 50 ans, une analyse sanguine, et une consultation avec l’anesthésiste.
  • Risque infectieux : Le risque infectieux après une opération sous arthroscopie est très faible, car les incisions sont petites, et que toute l’opération se fait avec un lavage constant à l’eau stérile. Il n’est cependant pas nul.
  • Risque d’échec de l’opération : Comme toujours en chirurgie, rien n’est « garanti » à l’avance. Le Docteur Bessière fera tout pour s’approcher du meilleur résultat possible, mais beaucoup d’éléments peuvent venir contrecarrer l’évolution. Cela peut être des éléments propres au patient (tabac, pathologies associées…),  des problèmes techniques au cours de l’opération, ou bien des problèmes post opératoires (agitation, chute en cours de rééducation, mauvaise rééducation…). La liste des problèmes éventuels est longue, mais la majorité des opérations se déroulent bien et sans aléas particulier.  La seule manière de contrôler au mieux tous ces facteurs de risque d’échec est d’avoir une technique fiable et éprouvée, mais surtout une équipe (anesthésistes, infirmiers, cliniques chirurgicales) « rodée » à la prise en charge de la pathologie. Le patient est aussi l’acteur principal de son propre succès opératoire, et doit participer activement à toutes les étapes du processus (arrêt du tabac, respect des consignes…).