Le Dr Bessière voit tous les patient.e.s opéré.e.s après l’opération, avant leur sortie de la clinique (le jour même en ambulatoire, le lendemain matin si le la patient.e est hospitalisé.e). Il donnera alors le dossier postopératoire, avec toutes les ordonnances nécessaires. Il validera aussi la possibilité de sortie.

Tou.te.s les patient.e.s seront revu.e.s au cabinet de consultation par le Dr Bessière, deux semaines après l’intervention, pour un contrôle précoce.

Ensuite, les patient.e.s seront revu.e.s encore 1 fois ou 2 en moyenne, au cabinet de consultation, pour vérifier leur bonne évolution (en général 4 mois après l’opération).

Il n’y a jamais de « points » ni de « fils » à retirer.

Après une chirurgie sous arthroscopie : le premier pansement est réalisé à la clinique par l’équipe infirmière. Il s’agit de refermer les points de ponction (2 à 7 orifices de 3 à 5 mm) utilisés lors de l’opération, par la mise en place de pansements collants (stéristrips). Ces stéristrips seront laissés en place environ 12 jours puis retirés. Les pansements après la sortie seront faits à domicile ou en cabinet d’infirmier, tous les 2 à 3 jours. Il y aura donc de 5 à 6 pansements. Il faut juste vérifier que les stéristrips sont toujours bien en place, bien collés, et que le point sous-jacent est bien refermé (aspect de « ligne » et non de « cercle »). Au final les cicatrices seront quasiment invisibles.

Aspect typique de cicatrices après chirurgie sous arthroscopie

Après une chirurgie « ouverte » (prothèse principalement) : L’épaule est abordée par « l’avant » par le chirurgien. Il s’agit d’une cicatrice d’environ 10 cm. Elle sera refermée par des points invisibles sous cutanés, et des stéristrips mis en place au moment de l’intervention par le chirurgien. Le premier pansement sera réalisé à la clinique par les infirmier(e)s, avant la sortie, puis tous les 2-3 jours pendant 15 jours, à domicile.

Aspect classique d’une cicatrice de prothèse d’épaule

Dans tous les cas, au moindre problème de pansement (rougeur, tuméfaction, écoulement…), il faut contacter directement le Dr Bessière, dont le numéro personnel aura été communiqué au patient le jour de la sortie.

Enfin après cicatrisation, il est fortement recommandé de laisser la cicatrice « tranquille », et de ne pas mettre de crèmes ou autres onguents. L’aspect définitif de la cicatrice sera obtenu au minimum 6 mois après l’intervention. Il faut pendant 1 an protéger la cicatrice du soleil.

L’immobilisation de l’épaule est très variable et dépend de l’intervention réalisée et de facteurs propres à chaque patient.e.

Dans tous les cas l’immobilisation éventuelle ne concerne que l’épaule, et le la patient.e sera encouragé.e à mobiliser son coude, son poignet et sa main immédiatement après l’opération.

La rééducation  avec un kinésithérapeuthe ne débutera jamais avant 1 mois postopératoire, quelle que soit l’intervention.

Les données ci-dessous sont exposées à titre indicatif. L’attitude peut être modifiée par le Dr Bessière en fonction de critères propres au patient.e.

Coiffe des rotateurs

Après une opération de la coiffe des rotateurs, schématiquement, l’immobilisation dépendra de la taille de la lésion tendineuse. Plus les tendons étaient rétractés (et donc plus la lésion était ancienne), plus il faut être prudent. En effet le taux de cicatrisation des tendons après réparation est très dépendant de la taille des lésions (plus le « trou » est grand, moins les tendons « prennent » sur l’os contre lequel le chirurgien les a plaqués pendant l’opération).


Après une opération pour une lésion partielle des tendons : attelle coude au corps 1 à 3 semaines, à titre antalgique seul (l’attelle ne sert qu’à aider à maitriser les douleurs postopératoires, par le confort qu’elle procure).

Cliquez-ici pour voir comment mettre une attelle d’épaule coude au corps.


Après une réparation d’une lésion tendineuse de stade 1 ou 2 : immobilisation par attelle en rotation neutre pendant 4 semaines. La mobilisation en « pendulaire » sera débutée dès que possible par le la patient.e, sans créer de douleurs, à un rythme de croisière de 5 minutes 5 fois par jour.

Cliquez-ici pour voir comment mettre une attelle d’épaule en rotation neutre.


Après une réparation d’une lésion tendineuse de stade 3 : immobilisation par attelle en abduction (bras écarté du tronc) pendant 4 semaines en tout. Pendant 2 semaines l’immobilisation de l’épaule sera stricte à 60° d’abduction, puis l’attelle sera abaissée à 30° d’abduction par le la patient.e.   La mobilisation en « pendulaire » débutera alors, sans créer de douleurs, à un rythme de croisière de 5 minutes 5 fois par jour, en sortant le bras de l’attelle, pendant 2 semaines supplémentaires.

Cliquez-ici pour voir comment mettre une attelle d’épaule en abduction.

Prothèses

Après une prothèse, quelle qu’elle soit, le protocole est le même : attelle en rotation neutre pendant 4 semaines maximum. Pas de kinésithérapie avant 4 semaines. Par contre le la patient.e sera encouragé.e à mobiliser librement par lui-même son épaule en pendulaire dès que possible. Comme toujours il elle mobilisera le coude, le poignet et la main immédiatement.

Instabilité

Après une butée d’épaule ou une opération de Bankart, l’immobilisation sera de 4 semaines avec une attelle en rotation neutre, avec début du pendulaire à 15 jours postopératoires.

Fractures

Quand les patient.e.s n’ont pas besoin d’être opéré.e.s (fractures pas ou peu déplacées), l’immobilisation sera de 3 à 4 semaines dans une attelle coude au corps ou en rotation neutre. On utilisera une attelle en rotation neutre pour les fractures d’humérus, dès que le trochiter (ou grande tubérosité) sera un peu déplacé.

Quand les patient.e.s ont été opéré.e.s : pour les clavicules, attelle coude au corps, et pour les fractures d’humérus, attelle en rotation neutre. Mobilisation immédiate dans tous les cas. 4 semaines maximum d’attelle.

Le la patient.e va débuter avant tout lui-même son « auto-rééducation« , c’est à dire qu’il elle va commencer à utiliser de nouveau son membre supérieur pour des gestes simples de la vie quotidienne, en fonction de l’opération réalisée et des douleurs résiduelles. Le but est « d’apprivoiser » son épaule tranquillement, de la redécouvrir pas à pas.

Vous trouverez ICI un descriptif de gestes d’autorééducation à faire par soi-même dès que possible après l’intervention. Il s’agit de travailler les mobilités de l’épaule, en passif, sans douleur.

Le la patient.e aura commencé aussi la rééducation en pendulaire plusieurs fois par jour (petits mouvements du bras qu’on laisse « pendre » devant soi en se penchant en avant, jambes tendues).

La rééducation sera continuée ensuite avec un kinésithérapeute, mais toujours au moins 4 semaines après l’opération.

Le choix du kinésithérapeute est fait par le la patient.e. Cela peut être « en ville » ou dans un centre de rééducation.

Dans tous les cas, le principal est de ne jamais provoquer de douleurs lors des séances de rééducation ou après celles-ci.

Un autre point très important est que le la patient.e utilisera son épaule et son membre supérieur opérés, sans peur, au cours de la vie de tous les jours, mais sans jamais « forcer » ou provoquer des douleurs. Cela constitue l’essentiel de la rééducation.

Enfin le fait d’aller dans l’eau mobiliser son épaule le plus rapidement possible (en piscine, à la mer, ou avec le kinésithérapeute), est une aide indéniable, tant que, là encore, on reste en dessous du seuil de douleur.

Schématiquement les patient.e.s sont capables de s’habiller seuls et de se laver au bout de quelques semaines. Ils ont donc besoin d’aide au quotidien surtout pendant les 2-3 premières semaines. Ils elles pourront conduire de nouveau après 1 à 2 mois.

Il faudra en général de 3 à 6 mois pour que le la patient.e retrouve une épaule compatible avec une vie normale. Cependant cette durée est très fluctuante, et dépend de nombreux facteurs (type d’opération, problèmes de santé associés du patient, douleur postopératoire…). Il est donc très difficile de prévoir exactement la durée d’indisponibilité après une chirurgie de l’épaule. C’est surtout au cours du suivi postopératoire que le chirurgien orientera au mieux les soins pour raccourcir la période nécessaire à la reprise des activités normales.